Em Tradução:Cândido/Capítulo 11: diferenças entre revisões
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==A História da velha==
Je fus fiancée à un prince souverain de Massa-Carrara : quel prince ! aussi beau que moi, pétri de douceur et d’agréments, brillant d’esprit et brûlant d’amour ; je l’aimais comme on aime pour la première fois, avec idolâtrie, avec emportement. Les noces furent préparées : c’était une pompe, une magnificence inouïe ; c’étaient des fêtes, des carrousels, des opéra-buffa continuels ; et toute l’Italie fit pour moi des sonnets dont il n’y eut pas un seul de passable. Je touchais au moment de mon bonheur, quand une vieille marquise, qui avait été maîtresse de mon prince, l’invita à prendre du chocolat chez elle ; il mourut en moins de deux heures avec des convulsions épouvantables ; mais ce n’est qu’une bagatelle. Ma mère au désespoir, et bien moins affligée que moi, voulut s’arracher pour quelque temps à un séjour si funeste. Elle avait une très belle terre auprès de Gaïète : nous nous embarquâmes sur une galère du pays, dorée comme l’autel de Saint-Pierre de Rome. Voilà qu’un corsaire de Salé fond sur nous et nous aborde : nos soldats se défendirent comme des soldats du pape ; ils se mirent tous à genoux en jetant leurs armes, et en demandant au corsaire une absolution _in articulo mortis_.
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