Anexo:Versões/A Bela e o Monstro: diferenças entre revisões

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O mercador estava tão ocupado da dor de perder sua filha que ele nem pensava no baú que havia enchido de ouro, mas, assim que ele entrou em seu quarto para dormir, se espantou de encontrá-lo aos pés da cama. Ele decidiu não dizer a seus filhos que ele havia se tornado tão rico, porque suas filhas teriam querido retornar a morar na cidade e ele estava resolvido a morrer no campo, mas ele contou o segredo à Bela que lhe contou que, durante sua ausência, alguns cavalheiros haviam chegado e dois deles amavam suas irmãs. Ela pediu a seu pai que as fizesse casar, porque ela era tão boa que as amava e as perdoava de todo seu coração o mal que elas lhe haviam feito. Essas duas jovens más esfregavam os olhos com uma cebola para chorar quando a Bela partiu com seu pai, mas seus irmãos choravam verdadeiramente, tanto quanto o mercador. Somente Bela não chorava, porque ela não queria aumentar a dor deles.
 
O cavalo tomou o caminho do palácio e à noite o viram iluminado, como na primeira vez. O animal entrou sozinho no estábulo e o bom homem entrou, com sua filha, na grande sala, onde encontraram uma mesa magnificamente servida, com dois lugares. O mercador não tinha apetite, mas Bela se esforçando para parecer tranquila, se sentou à mesa e se serviu, e dizia a si mesma: A Fera quer me engordar antes de me comer, porque ela me faz grandes ofertas. Quando acabaram de jantar, ouviram um grande barulho e o mercador, chorando, disse adeus à sua filha, porque pensava que era a Fera. Bela não pode se impedir de estremecer ao ver aquela horrível figura, mas se controlou da melhor forma possível, e o monstro, tendo perguntado se ela havia vindo de boa vontade, ela respondeu, tremendo, que sim. Você é muito boa, disse a Fera, e eu lhe agradeço muito. Bom homem, parta amanhã pela manhã e não tente jamais voltar aqui. Adeus, Bela. Adeus, Fera, ela respondeu, e, imediatamente, o monstro se retirou. Ah! minha filha, lhe disse o mercador, beijando-a, eu estou quase morto de medo. Creia, deixe-me aqui. Não, meu pai, disse Bela com firmeza, o senhor partirá amanhã pela manhã e me deixará ao socorro celeste, talvez ele tenha piedade de mim.
 
Eles foram se deitar pensando que não conseguiriam dormir, mas assim que deitaram em seus leitos, seus olhos se fecharam. Durante o sono, Bela viu uma dama que lhe disse: "Eu estou contente com o seu bom coração, Bela! A boa ação que você faz, dando sua vida para salvar aquela de seu pai, não ficará sem recompensa."
Vous êtes bien bonne, dit la Bête, et je vous suis bien obligé. Bon homme, partez demain matin, et ne vous avisez jamais de revenir ici. Adieu, la Belle. Adieu, la Bête, répondit-elle, et tout de suite le monstre se retira. Ah ! ma fille, lui dit le marchand, en embrassant la Belle, je suis à demi-mort de frayeur. Croyez-moi, laissez-moi ici ; non, mon père, lui dit la Belle avec fermeté, vous partirez demain matin, et vous m’abandonnerez au secours du ciel ; peut-être aura-t-il pitié de moi. Ils furent se coucher, et croyaient ne pas dormir de toute la nuit ; mais à peine furent-ils dans leurs lits que leurs yeux se fermèrent. Pendant son sommeil, la Belle vit une dame qui lui dit : « Je suis contente de votre bon cœur, la Belle ; la bonne action que vous faites, en donnant votre vie, pour sauver celle de votre père, ne demeurera point sans récompense ». La Belle, en s’éveillant, raconta ce songe à son père, et, quoiqu’il le consolât un peu, cela ne l’empêcha pas de jeter de grands cris, quand il fallut se séparer de sa chère fille.
 
 
PAREI AQUI
 
 
 
La Belle, en s’éveillant, raconta ce songe à son père, et, quoiqu’il le consolât un peu, cela ne l’empêcha pas de jeter de grands cris, quand il fallut se séparer de sa chère fille.
 
Lorsqu’il fut parti, la Belle s’assit dans la grande salle, et se mit à pleurer aussi ; mais, comme elle avait beaucoup de courage, elle se recommanda à Dieu, et résolut de ne point se chagriner, pour le peu de temps qu’elle avait à vivre ; car elle croyait fermement que la Bête la mangerait le soir. Elle résolut de se promener en attendant, et de visiter ce beau château. Elle ne pouvait s’empêcher d’en admirer la beauté. Mais elle fut bien surprise de trouver une porte, sur laquelle il y avait écrit : Appartement de la Belle. Elle ouvrit cette porte avec précipitation, et elle fut éblouie de la magnificence qui y régnait ; mais ce qui frappa le plus sa vue fut une grande bibliothèque, un clavecin, et plusieurs livres de musique. On ne veut pas que je m’ennuie, dit-elle, tout bas ; elle pensa ensuite, si je n’avais qu’un jour à demeurer ici, on ne m’aurait pas fait une telle provision. Cette pensée ranima son courage. Elle ouvrit la bibliothèque, et vit un livre où il y avait écrit en lettres d’or : Souhaitez, commandez ; vous êtes ici la reine et la maîtresse. Hélas ! dit-elle, en soupirant, je ne souhaite rien que de voir mon pauvre père, et de savoir ce qu’il fait à présent : elle avait dit cela en elle-même. Quelle fut sa surprise ! en jetant les yeux sur un grand miroir, d’y voir sa maison, où son père arrivait avec un visage extrêmement triste. Ses sœurs venaient au-devant de lui, et, malgré les grimaces qu’elles faisaient pour paraître affligées, la joie qu’elles avaient de la perte de leur sœur paraissait sur leur visage. Un moment après, tout cela disparut, et la Belle ne put s’empêcher de penser que la Bête était bien complaisante, qu’elle n’avait rien à craindre d’elle. À midi, elle trouva la table mise, et, pendant son dîner elle entendit un excellent concert, quoiqu’elle ne vît personne. Le soir, comme elle allait se mettre à table, elle entendit le bruit que faisait la Bête, et ne put s’empêcher de frémir. La Belle, lui dit ce monstre, voulez-vous bien que je vous voie souper ? — Vous êtes le maître, répondit la Belle en tremblant. — Non, répondit la Bête, il n’y a ici de maîtresse que vous. Vous n’avez qu’à me dire de m’en aller si je vous ennuie ; je sortirai tout de suite. Dites-moi, n’est-ce pas que vous me trouvez bien laid ? — Cela est vrai, dit la Belle, car je ne sais pas mentir ; mais je crois que vous êtes fort bon. — Vous avez raison, dit le monstre, mais, outre que je suis laid, je n’ai point d’esprit : je sais bien que je ne suis qu’une Bête. — On n’est pas Bête, reprit la Belle, quand on croit n’avoir point d’esprit : un sot n’a jamais su cela. — Mangez donc, la Belle, lui dit le monstre ; et tâchez de ne vous point ennuyer dans votre maison, car tout ceci est à vous ; et j’aurais du chagrin, si vous n’étiez pas contente. — Vous avez bien de la bonté, lui dit la Belle. Je vous avoue que je suis bien contente de votre cœur ; quand j’y pense, vous ne me paraissez plus si laid. — Oh dame, oui, répondit la Bête, j’ai le cœur bon, mais je suis un monstre. — Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous, dit la Belle ; et je vous aime mieux avec votre figure que ceux qui, avec la figure d’hommes, cachent un cœur faux, corrompu, ingrat. — Si j’avais de l’esprit, reprit la Bête, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier ; mais je suis un stupide, et tout ce que je puis vous dire, c’est que je vous suis bien obligé.